Objectif Image, l’œil rivé sur Évreux et Viviane Dalles

Le 29e Salon national d’auteurs d’Objectif Image aura lieu à Évreux, du 13 au 29 décembre 2019, à la Maison des arts. Avec la photographe Viviane Dalles, en invitée d’honneur.

Philippe Lebreton dévoile une photo de Michel Feret. (©D.CH.)

Philippe Lebreton est prêt. Avec le club qu’il préside, Objectif Image Évreux, il accueille ses homologues d’Objectif Image, une soixantaine de clubs venus d’un peu partout en France. Il pourrait être fébrile, mais Évreux avait déjà joué les hôtes nationaux en 2010, 2002, 1997. Ce qui lui confère une certaine expérience et, par conséquent, une certaine confiance.

Les quinze meilleures séries

Ce salon national sera l’occasion de montrer les quinze meilleures séries de 5 photos retenues au niveau national (thème libre, au format 40X50) parmi quelque 174 photographes de 25 clubs, et les trois lauréats : Mathieu Gautier et Stéphane Derny, d’Objectif Image Paris, et Armelle Chadeyron, d’Objectif Image Bordeaux, choisis par le jury, composé de Jean-Luc Amand Fournier et Vincent Connétable. Deux membres du club ébroïcien verront leur série accrochée à la Maison des arts d’Évreux du 13 au 29 décembre : Olivier Barre (L’accouchement) et Michel Feret (Regards de Djougou).
Outre ces 75 photos, on pourra découvrir la jeune photographe (1978), originaire de Millau en Aveyron, basée en Australie, Viviane Dalles. Invitée d’honneur de ce salon, elle présentera son travail réalisé sur le thème « Devenir Mère-ado en France » (lire ci-contre).

Laurine sort d’un rendez-vous au service de Protection Maternelle et Infantile (PMI). Elle est suivie par une assistante sociale et un médecin qui la conseillent et la rassurent dans son rôle de mère. Fourmies.

Devenir mère-ado en France

Elles sont 5 000* mères adolescentes en France, âgées de 14 à 18 ans. Toutes ont choisi de garder leur bébé parfois issu d’une grossesse non désirée. Un choix difficile, à contre-courant de notre société. Ces jeunes femmes ont arrêté leurs études pour construire une nouvelle vie, partagées entre les tourments de leur adolescence et le bonheur de devenir mère. C’est dans la région Nord-Pas-de-Calais que l’on recense le plus grand nombre. Certaines villes comme Fourmies portent le surnom de « Ville poussette ». Après une longue période de prospérité, cette région est aujourd’hui fortement touchée par le chômage. La crise, dès les années soixante, a fermé les sites industriels et épuisé les petites entreprises. Difficile pour les adolescents de la région de se projeter dans l’avenir. Ainsi pour ces mères précoces, avoir un enfant devient un projet de vie. Accompagnée ou non du père, aucune ne regrette sa décision. En France, une mineure a le droit légal de garder son enfant, même si le géniteur ou sa famille s’y opposent. Pendant la grossesse, l’adolescente passe souvent par une période de conflit avec ses parents partagés entre incompréhension et inquiétude. Dans une société où l’âge moyen pour avoir un premier enfant est de 30 ans, les regards sont pesants. Je suis allée à la rencontre de quatre d’entre elles : Amélie, Laurine, Stacy et Mélissa. Malgré des destins différents, une même volonté les anime : celle de devenir une bonne « mère-ado ».

Viviane Dalles.

*Recensement pour l’année 2014, Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), Paris

Source La Dépêche

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